
La Mine du Puiselet
La Mine du Puiselet est une mine de sable abandonnée (en 1944) dans laquelle on trouve un des plus beaux sables blanc qu’il m’ait été donné de voir. Elle est située à l’extérieur de Nemours dans le village du Puiselet. Le site nous a été indiqué par un ami et sur ses bons conseils on a emballé notre matériel photo et de Light/Firepainting et hop ! c’est parti.
Nota : Cette mine fort jolie est le siège d’hibernation d’une colonie de chauve souris en hiver. Sa visite est donc fortement déconseillé en cette période pour ne pas les déranger. A notre passage, il n’y en avait pas tout au long de la progression, donc on s’est aventuré sans crainte de les déranger. Un bon Urbexeur est un Urbexeur attentionné (et propre).
Par ce samedi ensoleillé le parisien moyen préfère glander sur sa terrasse favorite. Ben moi non et Thomas, un autre amateur d’images exotiques et explorateur urbex non plus. Fait beau et chaud ? Ben nous on va underground 🙂 L’approche du lieu est curieux car il se situe en bordure d’un champ bien plat. Un peu de marche après avoir largué la voiture en plein champ et nous voilà en bordure d’un flanc de colline hyper abrupt. On descend quelques marches taillées dans la glaise et nous voila face à des formations rocheuses comme à Fontainebleau.
Pourtant en y regardant de près, sous ces immenses rochers apparaissent des passages bas et moyennant un peu de rampage sur quelques mètres, nous voilà sous la terre dans le royaume du silence et du sable infini. Tout est blanc dès qu’on allume les torches. Le sable amortit tous les bruits. On marche avec les casques, il fait frais mais pas froid. On arrive à une fourche et c’est déjà l’inspiration pour les 1ers clichés. On fait très attention avec les appareils pour ne pas mettre du sable dedans. Il est fin mais alors fin…c’est pas croyable. On a envie de se mettre en maillot et de faire des pâtés de sable. Les premiers clichés fusent – c’est le bon mot car on finit par utiliser un peu de pyro qui donne des clichés un peu cramés. Il aurait fallu utiliser des filtres gris je pense.
On avance un peu, la faim se manifeste et c’est l’encas rustique du mineur de sable improvisé. On se pose, il fait un silence assourdissant. Ici il faut parler sinon on entend son propre battement de coeur au bout de 3-4 minutes. En reprenant la marche on tombe sur quelques inscriptions cocasses et même instructives. Un peu plus loin un trou dans le sol tente mon camarade Thomas mais finalement au vu de l’endroit et du risque on lâche l’affaire.
On tombe sur une salle immense, puis une deuxième très haute de plafond. Là on se pose et on se lâche. Tout y passe : Projecteur, laser, LED, paille de fer…Les clichés sont sympas. L’avantage de la paille de fer c’est que ça ne laisse aucune fumée ni trace tout en produisant des effets lumineux impressionnants.
Finalement on termine dans une grande salle avec un fond comme une scène. Un projecteur placé au fond et c’est carnaval. Là aussi on y passe tout en revue.
Au final on se retrouve avec une sacrée brochette de clichés et on plie bagage car en tirant une petite fontaine de table on a crée un écran de fumée. Mais comme l’air ne bouge absolument pas dans cette salle, on y voyait goutte. On avance à grand peine vers une zone non prise par cet écran qui finira par se poser mais après de longues minutes. On a du mal à retrouver notre chemin pendant qq instants. La fumée stagne très lentement et crée un brouillard comme au théâtre. Un peu flippant. Finalement ça retombe et on sort de l’antre sablonneux. La voiture est toujours là, on a chaud, il fait beau, on arrive exténués mais heureux de cette expédition vraiment très originale.
Un bon samedi quoi…pas comme les autres !
Magnifique !
Original, lieu unique et semble irréel …
Avec les lights les effets sont superbes. Bravo !
Je crois que j’aurai flippé à remper sous terre…
Merci de le partager !!